Dans un monde hyperconnecté, où les distractions numériques sont omniprésentes, la capacité à se concentrer est devenue une denrée rare. Pourtant, c’est cette concentration profonde, ce que Cal Newport appelle le « Deep Work », qui est la clé de la productivité et de la créativité. Si vous cherchez à améliorer votre capacité à vous concentrer et à produire un travail de qualité, c’est pas ici que ça se passe.
Qu’est-ce que le Deep Work ?
Le « Deep Work » est un concept développé par Cal Newport, professeur en informatique à l’Université de Georgetown et auteur du livre « Deep Work: Rules for Focused Success in a Distracted World ». Selon Newport, le Deep Work est une activité réalisée dans un état de concentration sans distraction qui pousse vos capacités cognitives à leurs limites. C’est un travail qui crée de la valeur, améliore vos compétences et est difficile à reproduire.
En opposition, Newport définit le « Shallow Work » comme des tâches non cognitives ou mineures réalisées tout en étant distrait. Ces tâches n’apportent pas de valeur ajoutée et sont facilement duplicables.
Pourquoi le Deep Work est-il si important ?
Dans une économie basée sur la connaissance, ceux qui peuvent travailler de manière approfondie auront un avantage concurrentiel. Ils seront capables de produire un travail de meilleure qualité en moins de temps.
Mais, le Deep Work n’est pas seulement bénéfique sur le plan professionnel. Il permet également un développement personnel en approfondissant la compréhension et en améliorant les compétences.
Newport soutient aussi que la concentration profonde peut rendre le travail professionnel plus satisfaisant, car elle permet de se connecter véritablement à son travail.
Les défis du Deep Work
La concentration profonde est précieuse, mais elle est également rare. Plusieurs facteurs peuvent venir entraver cette concentration aujourd’hui:
- La culture de la connectivité : la nécessité d’être constamment connecté, que ce soit par e-mail, messagerie instantanée ou réseaux sociaux, est un obstacle majeur à la concentration profonde.
- La superficialité : dans de nombreux environnements de travail, la quantité de travail est valorisée par rapport à la qualité. Cela encourage le multitâche et le travail superficiel.
- Enfin, les distractions numériques : les smartphones, les notifications et les médias sociaux sont conçus pour capter notre attention, rendant la concentration profonde encore plus difficile.
Comment pratiquer le Deep Work ?
Il faut ritualiser la concentration. Newport suggère de créer des rituels pour entrer dans un état de concentration profonde. Cela pourrait inclure un environnement de travail spécifique, une routine pour commencer la session ou même une boisson particulière.
Il faut aussi se déconnecter. Pour atteindre un état de Deep Work, il est essentiel de se déconnecter des distractions, en particulier des technologies. Cela peut signifier travailler hors ligne, utiliser des applications qui bloquent les distractions ou simplement éteindre son téléphone.
Travailler intensément, puis se reposer : Newport préconise des sessions de travail intense suivies de périodes de repos. Cela permet à l’esprit de se régénérer.
Enfin, il est nécessaire d’adopter une approche minimaliste de la technologie. Au lieu de sauter sur chaque nouvelle technologie ou application, l’auteur suggère de n’utiliser que celles qui soutiennent directement vos objectifs et valeurs.
Les bénéfices du Deep Work
Outre l’amélioration de la productivité et de la qualité du travail, le Deep Work offre d’autres avantages :
- Un apprentissage rapide: dans un état de concentration profonde, vous pouvez absorber et retenir des informations plus rapidement.
- La résolution de problèmes: la concentration permet de voir les problèmes sous différents angles et de trouver des solutions innovantes.
- La satisfaction: le fait d’accomplir des tâches significatives apporte une satisfaction professionnelle et personnelle.
Les personnes à succès ont adopté le Deep Work
Chaque année, Bill Gates s’isole pendant une semaine dans un chalet en forêt, loin de la civilisation. Sans distraction, il se consacre à la lecture, à la réflexion et à la concentration profonde. Ces « Think Weeks » ont conduit à certaines des innovations les plus marquantes de Microsoft.
Lors de la rédaction du dernier livre de la série Harry Potter, JK Rowling a choisi de s’isoler dans une suite d’hôtel pour éviter les distractions et se concentrer pleinement sur son écriture. Elle a déclaré que cet environnement lui permettait de plonger profondément dans l’univers de son livre.
Le célèbre psychanalyste Carl Jung avait une maison de pierre à Bollingen, sans électricité ni eau courante. Il s’y retirait régulièrement pour lire, écrire et méditer. C’était dans ce cadre isolé qu’il a produit certains de ses travaux les plus profonds.
De nombreux chercheurs et universitaires adoptent des périodes de travail intensif, sans courriels ni réunions, pour se plonger dans leurs recherches. Ces périodes de concentration profonde sont souvent à l’origine de découvertes et de publications majeures.
Un violoniste renommé a été interrogé sur la façon dont il parvenait à maîtriser des pièces musicales extrêmement complexes. Sa réponse ? Il se consacre à des sessions de pratique intensive, sans distraction, où il se focalise uniquement sur une section du morceau à la fois, peaufinant chaque note jusqu’à la perfection.
A votre tour maintenant de tester le Deep Work et de récolter les fruits d’une productivité augmentée !
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