En avril 2014, la mortalité routière et la répression vont de paire

Flèche rouge

Si la mortalité routière est en baisse en Europe, on ne peut pas en dire autant en ce qui concerne les morts sur la route pour le mois d’avril 2014 en France : les chiffres de la sécurité routière sont alarmants et les autorités comptent bien rectifier le tir !

Mortalité routière 2014 : tous les voyants sont rouges !

La sécurité routière a dévoilé les chiffres d’avril 2014 et le bilan est à la hausse : +8,1% de morts sur la route par rapport à avril 2013. En effet, l’année dernière à la même époque, la sécurité routière comptait 236 morts sur la route contre 255 tués pour cette année.

Comme la mortalité routière, le nombre d’accidents de la route a lui aussi augmenté, faisant cette année plus de blessés : 5 481 en 2013 et 5 900 pour ce mois d’avril, soit +7,6%. La sécurité routière donne également les chiffres des personnes hospitalisées suite à un accident de la route, celui de 2014 est supérieur de 8% à celui de l’année dernière.

La tendance générale des morts sur la route augmente donc cette année puisque chaque mois de 2014 a été plus meurtrier que le précédent, selon la sécurité routière.

 

Mortalité routière Chiffres de 2013 Chiffres de 2014 Pourcentage
Morts sur la route

 236255+8.1Accidents corporels

 4 4204 744+7.3Blessés de la route

 5 4815 900+7.6Personnes hospitalisées1 9902 159+8Mortalité routière (mai 2013-avril 2014)—4.7Week-end Pascal

 3727-27

 

En revanche, certaines bonnes nouvelles sont à retenir concernant ce bilan de la mortalité routière : le weekend de Pâques, généralement très meurtrier à fait moins de morts sur la route que le précédent. De plus, sur un an, de mai 2013 à avril 2014, la mortalité routière a globalement baissé de plus de 4%. Mais ne nous réjouissons pas trop vite, attendons le bilan de l’année 2014 pour connaitre le nombre définitif des morts sur la route.

 Sécurité routière : prévention et répression pour les weekends à venir

contrôle routier gendarme

 

La sécurité routière, qui a révélé les chiffres alarmants du nombre de morts sur la route, a appelé à ne pas se démobiliser et à rester à l’affut de chaque faute qui pourrait entrainer un accident de voiture.

Le respect des distances et des vitesses de sécurité sur la route sont quelques uns des points clés de la sécurité routière. Il ne sert à rien de rouler vite pour gagner quelques minutes sur le trajet des vacances, si c’est pour faire partie des morts sur la route. De plus, vous risqueriez de vous faire flasher et devoir assister à un stage de récupération de points !

Ne freinez pas brusquement non plus à l’abord des radars car c’est le meilleur moyen de provoquer un accident de voiture ! Si cette technique pouvait marcher il y a quelques années, il existe aujourd’hui des radars embarqués, destinés à faire baisser la mortalité routière, pouvant vous flasher à tout moment.

La sécurité routière, soucieuse du nombre de morts sur la route, a annoncé que plusieurs dispositifs policiers allaient être mis en place les deux longs weekends à venir, la Pentecôte et l’Ascension. Les forces de l’ordre seront donc particulièrement attentives et présentes sur les routes afin de maintenir une bonne sécurité routière, et de peut-être faire baisser la mortalité routière.

La répression fait-elle baisser la mortalité routière ?

Radar autoroute

Depuis quelques années, la France a adopté une politique de sécurité routière basée majoritairement sur la répression. Les radars ont fleuri au bord de nos routes et de nouveaux modèles, plus discrets, ont rejoint les rangs du dispositif voué à faire baisser la mortalité routière.

En outre, la sécurité routière a œuvré pour une baisse de vitesse sur de nombreuses routes de France et autoroutes : le périphérique parisien est maintenant limité à 70 km/h, ce qui n’a pas fait baissé les flashs, et les autoroutes autour de Marseille sont elles passées à 90 km/h, par exemple. De plus le gouvernement est également en pourparler pour abaisser la vitesse sur les routes nationales…et donc la mortalité routière !

Mais tous ces dispositifs fonctionnent-ils vraiment ? En effet, comme le révèlent les chiffres de la sécurité routière, tous ces dispositifs n’ont pas empêché un nombre accru des accidents de la route, et donc de la mortalité routière, depuis le début de l’année 2014.

L’Angleterre, un exemple pour la sécurité routière ?

Bus anglais

  • L’augmentation de la vitesse sur les routes

Outre Manche, la politique de sécurité routière est bien différente puisque les Anglais réfléchissent à lever les limites de vitesse sur leurs autoroutes. De plus, la sécurité routière anglaise se plie davantage à l’avis des conducteurs : une chose impensable en France, au grand dam de l’association 40 millions d’automobilistes.

Au Royaume-Uni, si 85% des conducteurs adoptent le même comportement sur la route, alors la vitesse est redéfinie. Le but de la sécurité routière n’est donc pas la répression, mais bien la baisse du nombre de morts sur la route.

En effet, du point de vue d’un automobiliste, il est plus dangereux de rouler lentement sur les autoroutes. A Marseille, par exemple, les autoroutes sont limitées à 90km/h et semblent plus dangereuses car tous les conducteurs roulent à la même vitesse ou légèrement plus lentement. En effet, rares sont les personnes roulant à moins de 80 km/h sur autoroute. Il est alors plus difficile de s’y insérer, ou même de doubler. La sécurité routière y avait-elle pensé ?

 Radar désactivé

  • La désactivation des radars

Certaines communes anglaises ont même désactivé une partie de leurs radars. Si c’était plus pour une raison économique que pour la sécurité routière au départ (les communes anglaises sont responsables de l’entretien de leurs radars), elle a tout de même eu un effet bénéfique.

En effet, les accidents de la route n’ont pas augmenté, mais au contraire ils ont légèrement baissé, et la mortalité routière avec. Bien sûr, l’amélioration de la sécurité des voitures ainsi que les campagnes de prévention ont également un rôle à jouer dans ces résultats.

La répression n’est donc pas toujours le moyen de faire baisser la mortalité routière, comme le montre l’exemple anglais. Peut-être faudrait-il davantage responsabiliser les conducteurs avec des campagnes de communication efficaces sur la sécurité routière plutôt que de croire au « tout répressif ». Que pensez-vous de la méthode anglaise ? Croyez-vous en son efficacité ? Seriez-vous pour l’appliquer en France ?

 

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