Loi Macron : Quels sont les grands changements attendus pour le permis B

Loi Macron : Quels sont les grands changements attendus pour le permis B

Aujourd’hui, avoir son permis de conduire est essentiel pour l’insertion sociale et professionnelle, en particulier pour les jeunes. Mais avec un coût moyen de 1600€ (plus de 3000€ en cas d’échec) et des délais d’attente pour se présenter à l’examen beaucoup trop longs (98 jours en moyenne et jusqu’à 5 mois dans certains départements comme l’Ile-de-France) il apparaissait urgent de proposer une réforme pour le rendre plus accessible. C’est l’une des mesures proposée par le projet de loi pour l’activité (Loi Macron).

Quels sont les objectifs de cette réforme ?

L’objectif numéro un est de réduire les délais de passage. En effet, pour se maintenir à niveau les candidats sont contraints de prendre plusieurs leçons. Chaque mois représente environ 200€ supplémentaires au coût total du permis. Il est donc nécessaire de rendre les inspecteurs du permis de conduire plus disponibles de façon à augmenter le nombre de places pour l’examen. Pour cela, des retraités de la gendarmerie et de la police nationale, et d’autres agents publics sont mobilisés pour faire passer l’épreuve théorique, celle-ci ne nécessitant pas d’une qualification particulière. Près de 145 000 places d’examen B sont ainsi libérées. Les inspecteurs du permis sont également déchargés des examens poids lourds. Ceux-ci ont désormais lieu en présence d’examinateurs agréés. La durée de l’épreuve pratique est quant à elle réduite de 35 à 32 minutes, ce qui représente 110 000 places supplémentaires. Cet ajustement ne remettra toutefois pas en cause le niveau d’exigence de l’examen. Enfin, les candidats ayant échoué à l’examen du permis sont désormais prioritaires pour le repasser.

Apprendre à conduire à 15 ans

L’autre objectif de cette réforme est de rendre le permis plus accessible pour les jeunes en promouvant la conduite accompagnée. Celle-ci offre plusieurs avantages : un coût d’apprentissage moins élevé (différence d’environ 500€ par rapport au coût d’une formation traditionnelle) ; un taux de réussite supérieur (74% contre 55%) ; un taux d’accidentalité au cours de la première année nettement réduit pour les conducteurs formés plus tôt. Malgré cela, seulement 25% des candidats choisissent cette option. C’est pourquoi de nombreux moyens promotionnels ont été mis en place pour informer les futurs candidats de cette possibilité : dans les auto-écoles au moment de l’inscription ; dans les lycées avec la création d’une attestation scolaire de sécurité routière de niveau 3 (ASSR3) pour les classes de secondes ; lors de la journée de défense et de citoyenneté. Par ailleurs, l’apprentissage anticipé de la conduite est désormais accessible dés 15 ans. Les candidats qui choisissent cette formule peuvent passer leur permis à 17 ans et demi ce qui leur permettra de conduire dés le premier jour de leur majorité. Des associations et les initiatives citoyennes des entreprises et de leurs salariés seront également mobilisées pour permettre aux jeunes dont les parents ne peuvent pas assurer l’accompagnement de bénéficier de ce mode d’apprentissage.

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *