Contrôle routier et alcool au volant : comment en sortir indemne ?

Homme au volant soumis à un contrôle routier un verre d'alcool à la main.

Face à un contrôle routier, surtout en cas de consommation d’alcool, chaque décision compte pour préserver son permis de conduire. Pour un automobiliste dont le permis est indispensable, il est crucial de connaître les droits du conducteur et les bonnes pratiques. Voici des conseils utiles et bienveillants pour vous aider à gérer cette situation délicate avec sérénité.

Alcool au volant : que dit la loi ?

En France, la législation concernant l’alcool au volant est stricte et vise à garantir la sécurité de tous sur la route. Voici un aperçu des règles en vigueur et des sanctions applicables.

Taux maximum d’alcoolémie autorisé :

  • 0,49 g/l de sang (0,24 mg/l d’air) : c’est la limite légale. Au-delà de ce seuil, le conducteur est considéré en infraction.
  • Entre 0,5 g/l et 0,79 g/l de sang (0,25 à 0,39 mg/l d’air) : ce taux est qualifié de contravention.
  • À partir de 0,8 g/l de sang (0,40 mg/l d’air) : ce taux constitue un délit.

Sanctions en cas de contravention  

L’article R234-1 du Code de la route indique qu’une fois le seuil de 0,5 g/l de sang atteint, le conducteur risque :

  • Un retrait de 6 points sur le permis de conduire.
  • Une amende forfaitaire de 135 euros, réduite à 90 euros en cas de paiement dans les trois jours. Cette dernière est majorée à 375 euros après trente jours. 
  • Une suspension de 3 ans du permis de conduire. 

Sanctions en cas de délit  

Selon l’article L234-1 du Code de la route, les sanctions pour un taux à partir de 0,8 g/l incluent :

  • Jusqu’à 2 ans d’emprisonnement.
  • Une amende pouvant aller jusqu’à 4 500 euros.
  • Une suspension ou une annulation du permis pouvant durer jusqu’à 5 ans.

En cas de délit, il y a un retrait automatique de 6 points sur le permis, ou 8 points si plusieurs infractions sont commises. En cas de récidive, l’annulation automatique du permis est possible, accompagnée de peines plus lourdes.

Équipement indispensable 

Les conducteurs doivent avoir un éthylotest à bord de leur véhicule. Bien que cette recommandation soit souvent négligée, elle reste importante pour vérifier son taux d’alcoolémie avant de prendre le volant.

Concernant les permis probatoires  

Pour les conducteurs en période probatoire, la tolérance est encore plus basse avec un taux limite de 0,2 g/l de sang (soit 0,10 mg/l d’air). Dans le cas présent, une seule infraction vaut l’annulation du permis de conduire.

Avec ces informations à votre disposition, vous êtes prêts à aborder les contrôles routiers avec plus d’assurance. Voici nos conseils essentiels pour vous guider sereinement dans cette situation.


Conseil n°1 : Ne refusez jamais les tests d’alcoolémie

La première chose à faire est de rester calme et coopératif. Refuser de souffler dans un éthylotest ou de faire une prise de sang peut sembler être une option, mais en réalité, cela complique davantage les choses. En collaborant, vous montrez que vous n’avez rien à cacher, et cela peut alléger la situation.

Conseil n°2 : Demandez une seconde mesure

Si le premier test est proche de la limite légale, vous avez le droit de demander une seconde mesure. Ce n’est pas que vous mettiez en doute le premier résultat, mais une confirmation peut parfois jouer en votre faveur. En effet, la loi vous permet de prendre le taux le moins élevé. C’est une précaution simple qui peut avoir un grand impact sur le déroulement du contrôle de police.

Conseil n°3 : Ne signez pas le procès-verbal précipitamment

Quand on est sous pression, on a souvent envie d’en finir vite. Mais prendre le temps de lire et comprendre ce que l’on signe est crucial. Ne vous précipitez pas à signer le procès-verbal ou à payer l’amende sur le champ. Laisser les choses en suspens peut vous donner la possibilité de contester plus tard.

Conseil n°4 : Utilisez votre droit de réserve

Ne vous sentez pas obligé de tout avouer immédiatement. Parfois, il est préférable de rester discret et de ne pas trop parler. Cela vous laisse l’opportunité de bien réfléchir à votre défense et d’en discuter avec un avocat. Vous avez le droit de garder le silence, alors utilisez-le. Si la situation vous échappe et que vous vous sentez impuissant face à cette situation, vous avez la possibilité de faire appel à un avocat spécialisé en droit routier. Ce professionnel connaît les lois et possède tous les outils pour vous conseiller efficacement.

Conseil n°5 : Gérez la garde à vue et la suspension provisoire

Si votre taux d’alcoolémie est supérieur à 0,40 mg/l d’air, vous pourriez être placé en garde à vue et subir une suspension provisoire de votre permis. Sachez que vous avez le droit de retarder la notification de cette suspension, ce qui peut vous donner un peu de temps pour vous organiser et consulter un professionnel. Restez serein : chaque moment compte pour préparer une défense adéquate.


Contrôle routier et alcool au volant : comment éviter cette situation ?

Ne pas conduire après avoir consommé de l’alcool 

La première règle, et la plus importante, est de planifier vos déplacements. Si vous savez que vous allez boire, prenez des dispositions pour ne pas avoir à conduire. Voici quelques solutions :

  • Prévoir un chauffeur désigné : arrangez-vous avec un ami ou un membre de la famille qui ne boira pas pour vous ramener, c’est le fameux Sam !
  • Utiliser des services de transport : pensez aux options comme Uber, les taxis, ou les transports en commun pour rentrer chez vous en toute sécurité.
  • Rester sur place : si vous êtes chez des amis ou dans un lieu où vous pouvez passer la nuit, c’est souvent l’option la plus simple et la plus sûre.

Gérer les émotions et l’addiction 

L’alcool peut parfois être une échappatoire pour le stress ou les émotions difficiles. Il est essentiel de trouver des alternatives saines :

  • Techniques de relaxation : la cohérence cardiaque, la méditation, et le sport peuvent aider à gérer le stress sans avoir recours à l’alcool.
  • Stage de récupération de points : en plus de favoriser une conduite plus responsable, les stages de sensibilisation routière comme celui de Lyon par exemple, peuvent aussi offrir des outils pour mieux gérer ses émotions au volant.
  • Aide professionnelle : si vous sentez que l’alcool devient un problème, n’hésitez pas à consulter un professionnel de santé pour obtenir du soutien.

Gardez en tête que la législation en matière d’alcool au volant n’est pas là pour vous contraindre, mais pour vous protéger, vous et les autres usagers de la route. En adoptant des comportements responsables et en évitant de conduire sous l’influence de l’alcool, vous contribuez à la sécurité de tous. Restez informé, soyez raisonnable, et prenez soin de vous et de vos proches sur la route.

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *